LA LITTERATURE AU CYCLE III

On a volé mon vélo

Eric Simad

Les Mini Syros

Classe de CM1  M. Labruyère   Anzin Saint Aubin

1)     Connaître l’œuvre.

Titre : On a volé mon vélo

Auteur : Eric Simard          Illustrateur :  Antonin Louchard                       Editeur : Les mini Syros            

Genre littéraire : roman « social »

Justification du choix de l’œuvre.

Œuvre courte, idéale pour une lecture intégrale.

On a volé le vélo de François !!!

Problèmes de société : l’immigration, la vie dans les grands ensembles, le racisme.

Résumé succinct  de l’œuvre. Un jeune garçon, Kévin, se fait voler son vélo pour la seconde fois. Pour se faire rembourser par l’assurance, il monte un scénario afin de faire croire que son vélo a été volé dans sa cave. Le mensonge est cru mais les habitants de l’immeuble accuse du vol, Selim, un petit Algérien qui vient d’arriver dans le bâtiment. Kévin vit très mal la situation. Il va se dénoncer quand le vélo est retrouvé. Heureusement tout se termine bien et Kévin et Selim vont devenir de bons amis .

Pistes de travail autre qu’en littérature: Education civique le racisme, l’immigration en géographie 

2)     Analyse afin d’en faire une lecture littéraire

Exploitations didactiques : Le narrateur est le héros du livre . 

Valeurs abordées : l’amitié, l’image de soi, le racisme, le bouc émissaire, l’immigration .

Réseau  mis en place : d’autres livres de la collection Souris Noire .

3)     Programmer le parcours de lecture.

Séance 1

Elaborer des Hypothèses sur le sens global du texte.

Donner une photocopie de la couverture (enlever le titre et le  texte de la 4^ème. )

La décrire.

Insister sur :

les 2 personnages, leurs attitudes donc leur rôle, les relations possibles entre les deux : complice, témoin, enquêteur ?

sur les lieux : des indices cadenas, escaliers… (garage ? cave de bâtiments [cela ne fait pas partie de leur « vécu »] )

Déterminer le genre du roman.

Imaginer un titre.

Faire l’inventaire des titres et argumenter sur leur pertinence (ou non) 

Proposer la couverture avec le titre. Que laisse supposer le déterminant MON ?

Atelier d’écriture à mettre en place.

Séance 2

Mettre en place les personnages, les lieux, la situation.

Donner cet extrait du livre. (Chapitre 2 page 8)

—    Mon vélo !!!

Je remonte les escaliers en hurlant.

—    Qu’est-ce qui se passe ? demande mon père.

—    On a volé mon vélo ! Il n’est plus dans la cave !

Je tends la chaîne sectionnée et ajoute :

—    Ils l’ont coupée !

—    Les bandits !

Mes parents descendent les escaliers et s’engouffrent dans les sous-sols.
      — Ca ne va pas se passer comme ça ! crie mon père en découvrant la cave sens dessus dessous.

—    Au moins, cette fois…l’assurance nous remboursera, soupire ma mère.

On file prévenir le concierge.

—    Un vélo ? s’étonne le vieil homme.

Il ôte sa casquette et passe la main dans ses cheveux d’un air perplexe.

—    Voilà quinze ans que je suis ici et c’est la première fois que j’entends ça !

—    Ils ont forcé la porte de la cave ! s’énerve mon père. Ils ont bien préparé leur coup.

—    Comment ont-ils pu rentrer dans l’immeuble ? demande le concierge. Sans clé, on ne peut pas ouvrir la porte.

Je réagis tout de suite :

—    Peut-être que des gens n’ont pas claqué la porte derrière eux en sortant. Ca arrive souvent…

—    On verra plus tard, m’interrompt mon père . Il faut faire la déclaration à la police.

Découverte individuelle du texte . (Aider mes lecteurs difficiles, Franck, Sophie, Justine, Julie et Christopher)

Préparer les questions suivantes.

Les personnages (combien y en a-t-il ? qui est le héros)

Les lieux (quelles indications peux-tu donner sur l’endroit où se passe le livre ? )

Comparer avec ce que nous avions imaginé lors de la séance 1

Mise en voix.

Le héros (un bon lecteur)

Le père

La mère et le concierge.

Est-on capable de maîtriser un peu l’implicite ?

Quelques indices. A votre avis, la famille du héros et riche ou pas trop riche ? Pourquoi ? 

Que laisse supposer cette phrase ?

—    Au moins, cette fois…l’assurance nous remboursera, soupire ma mère.

Atelier : reconnaître les personnages dans un texte.

Séance 3

Que s’est-il passé  avant ? (donner le livre avec trombone)

Lecture individuelle du chapitre 1 .

Gérer les rythmes de lecture : résumer par écrit ce que nous apprend de nouveau la lecture de ce chapitre . Faire le point collectivement.

Séance 4 : Chapitre 3

Collectivement faire le point sur l’histoire…
Quelle action le personnage principal allait-il faire ?

Distribuer le chapitre 3 en désordre. Découper les différents morceaux et le s remettre dans l’ordre individuellement.

Mise en collectif.
Justifier de la place de tel ou tel paragraphe : indicateur de temps, pronominalisation. Noter ces repères et reconstituer le texte. Terminer par une lecture oralisée.

Anticiper… A quels ennuis le héros peut-il être confrontés ?

Remarquer que le nom du Héros n’est pas le même que sur la 4^ème de couverture.

Séance 5 : Chapitre 4

Lecture magistrale.

Débat :

A ) faire le point sur les événements

B) que penses-tu de l’attitude des habitants de l’immeuble ?

C) quels sentiments doit éprouver Kévin ? Que ferais-tu à sa place ?

Séance 6 : chapitre 5. Lecture individuelle avec questionnaire de compréhension

Séance 7 :

• Correction du questionnaire

1^ère  question : Insister sur la pertinence de la justification ;  2^ème question : situer l’Algérie.

3^ème question : pourquoi partir ? pourquoi avoir choisi la France ?  ; évoquer les relations franco algériennes

4^ème question : insister sur les choix de l’auteur et l’implicite : la bicyclette doit être en bon état ; les voleurs ne doivent pas être retrouvés… Pourquoi ?

5^ème question : un peu « tirée par les cheveux » la justification de l’auteur..

• Changer le point de vue.

Imaginer un dialogue entre Selim et   sa mère . Selim vient de voir Kévin couper la chaîne du cadenas de sa cave. Il remonte chez lui et raconte cela à sa mère.

Oralement avant de passer à l’écrit. 

Séance 8.

Débattre : le bouc émissaire

OBJECTIFS :

Lire et assurer la compréhension de textes extraits d’un essai : l’ouverture à l’autre, le respect de la différence, l’ouverture au monde d’aujourd’hui et à ses problèmes .

Débattre et élargir le discours pour dépasser certaines représentations.

1^ère étape. Rappel de l’attitude des habitants de l’HLM de Kévin dans le livre « On a volé mon vélo » 

Laisser formuler les enfants. Ecrire au tableau les mots importants : racisme et race. Définir pour les enfants ce qu’est une « race ».

2^ème étape . Lecture silencieuse des passages retenus( soutien à certains enfants en difficulté de lecture)

consigne : vous lisez les extraits et vous retournez ensuite les feuilles, vous écrivez ce que vous avez compris sur la petite fiche.
Je « lis » avec Christopher, François, Julie, Franck, Justine V.

3^ème étape. Questionnaire à l’oral pour lancer le travail de compréhension.

EXTRAIT 1

Comment fonctionne le texte ? c’est un dialogue ,

Comment le voit-on ?

Entre qui et qui ? à repérer dans le texte (papa, ma fille )

Pourquoi le père doit-il parler avec sa fille et de quoi parle-t-il ?

Dire qui est l’auteur et son parcours. Pourquoi il a écrit ce texte ( traduit en plus de 25 langues)

Le racisme expliqué à ma fille de Tahar Ben Jelloun

Montrer le Mais du départ. La fille s’interroge. Pourquoi ? les réponses de la maîtresse. Les différences visibles. Imaginer ce qui est dit avant ce Mais
les arguments du père pour que sa fille comprenne qu’il vaut mieux parler du genre humain que de race

Références à des faits historiques à rappeler aux enfants.

L’extermination des Indiens d’Amérique et l ‘esclavage des Africains.

Le génocide des Juifs pendant la 2^ème guerre mondiale par les Nazis.

 EXTRAIT 2

Qu ‘est-ce qu’on peut retenir de cette 2^ème partie ? 

Une explication à la différence de couleur et une clarification sur l’idée de « même »  sang. ( cf. le Don du sang).
Quelles sont les différences sur lesquelles l’auteur s’attarde ? Différence de culture( on ne vit pas de la même façon). Relire l’extrait  dans lequel Kévin entre dans l’appartement de Selim.

Noter ce que l’on peut retenir.

Il n’y a pas de races chez les hommes. Tous les hommes font partie de l’espèce humaine quelque soient leurs différences.

La façon de vivre, la culture ne sont pas les mêmes pour tous les hommes.

Dans l’histoire et encore aujourd’hui on trouve beaucoup d’actes contre le genre humain

Au XVI  siècle l’extermination des indiens d’Amérique par les colons Européens. A partir de cette même époque, la déportation et l’esclavage des Africains.

Plus près de nous pendant la 2^ème guerre mondiale, le génocide des Juifs par les Nazis d’Hitler. 

4^ème étape (différée) 

Revoir dans un autre écrit

Conséquence du racisme.
Lire le texte sur le « bouc émissaire » et sur les grands textes.
De quoi avons nous déjà parlé ?

Les grands textes qui devraient structurer notre vie en société.

EXTRAIT 1

—  Mais, Papa, on dit bien que quelqu'un est de race blanche, un autre de race noire, ou jaune, on nous l'a souvent dit à l'école. L'institutrice nous a encore dit l'autre jour qu'Abdou, qui vient du Mali, était de race noire.

— Si ton institutrice a vraiment dit cela, elle se trompe. Je suis désolé de te dire ça, je sais que tu l'aimes bien, mais elle commet une erreur et je crois qu'elle ne le sait pas elle-même. Écoute-moi bien, ma fille : les races humaines n'existent pas. Il existe un genre humain dans lequel il y a des hommes et des femmes, des personnes de couleur, de grande taille ou de petite taille, avec des aptitudes différentes et variées. Et puis il y a plusieurs races animales. Le mot « race » ne doit pas être utilisé pour dire qu'il y a une diversité humaine. Le mot « race » n'a pas de base scientifique. Il a été utilisé pour exagérer les effets de différences apparentes, c'est-à-dire physiques. On n'a pas le droit de se baser sur les différences physiques (la couleur de la peau, la taille, les traits du visage) pour diviser l'humanité de manière hiérarchique, c'est-à-dire en considérant qu'il existe des hommes supérieurs par rapport à d'autres hommes qu'on mettrait dans une classe inférieure. Autrement dit, on n'a pas le droit de croire, et surtout de faire croire, que parce qu'on est blanc de peau on a des qualités supplémentaires par rapport à une personne de couleur. Je te propose de ne plus utiliser le mot « race ». Il a tellement été exploité par des gens malveillants qu'il vaut mieux le remplacer par les mots « genre humain ». Donc le genre humain est composé de groupes divers et différents. Mais tous les hommes et toutes les femmes de la planète ont du sang de la même couleur dans leurs veines, qu'ils aient la peau rosé, blanche, noire, marron, jaune ou autre.

EXTRAIT 2

— Pourquoi les Africains ont la peau noire et les Européens la peau blanche ?

— L'aspect foncé de la peau est dû à un pigment appelé la mélanine. Ce pigment existe chez tous les êtres humains. Il est cependant fabriqué par l'organisme en plus grande quantité chez les Africains que chez les Européens ou les Asiatiques.

— Alors mon copain Abdou fabrique plus de...

— Mélanine, c'est comme un colorant.

— Donc il fabrique plus de mélanine que moi. Je sais aussi que nous avons tous du sang rouge, mais quand Maman avait besoin de sang, le médecin avait dit que ton groupe était différent.

— Oui, il existe plusieurs groupes sanguins : ils sont au nombre de quatre. A, B, 0 et AB. Le groupe 0 est donneur universel. Le groupe AB est receveur universel. Cela n'a rien à voir avec une question de supériorité ou d'infériorité. Les différences sont dans la culture (la langue, les coutumes, les rites, la cuisine, etc.). Souviens-toi, c'est Tarn,  l'amie vietnamienne de ta mère, qui lui a donné du sang, alors que ta maman est marocaine. Elles ont le même groupe sanguin. Et pourtant elles sont de cultures très différentes et n'ont pas la même couleur de peau.

— Donc si un jour mon copain malien, Abdou, a besoin de sang, je pourrai lui en donner ?

—    Si vous appartenez au même groupe sanguin, oui.

Le bouc émissaire

 L’expression « un bouc émissaire » sert à définir la personne, ou le groupe de personnes, que l'on désigne comme coupable et responsable de ce qui va mal alors qu'elle n'y est pour rien. Cette expression vient de la Bible : tous les ans, on envoyait au désert un bouc chargé de tous les péchés. Le bouc émissaire est chargé de tous les torts et ce d'autant plus facilement qu'il est repérable à la couleur de sa peau, à son vêtement... Dans une société majoritairement blanche, le non-Blanc, par exemple, se remarque facilement. C'est donc lui qui subira le racisme. Le bouc émissaire peut être aussi celui qui ne se repère pas au premier coup d'œil. On l'imagine alors comme un ennemi invisible. Dans ce cas-là, le Juif est souvent désigné comme le bouc émissaire (c’est ce qu’on appelle l’antisémitisme).

 Le racisme et la question des « races »

Les races humaines existent-elles ?

Non. Le classement des êtres humains en races s'est fait en utilisant des signes extérieurs, comme la couleur de la peau, par exemple. Il n'a aucune valeur scientifique. Il n'existe qu'une seule « espèce humaine ». Dans l'espèce humaine, les individus sont tous différents. Les différences génétiques sont plus grandes entre des individus qui ont des caractéristiques visibles identiques, comme la couleur de la peau par exemple, qu'entre deux groupes porteurs de différences apparentes. Les gènes, ce sont des informations biologiques transmises par les parents et à partir desquelles le corps se construit. Beaucoup de ces informations portent sur des caractéristiques invisibles, comme la formule sanguine par exemple. On ne peut donc pas établir une classification par « races », et encore moins prétendre que certaines seraient supérieures à d'autres.

Que dit la loi française ?

La déclaration des droits de l’homme et du citoyen établie en 1789 insiste sur l’égalité entre les hommes. 

 Depuis 1972, le racisme est un délit puni par la loi : est passible d'amende ou de prison toute « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard [...] de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance [...] à une ethnie, une race ou une religion déterminée ».

Dans le monde.

 La déclaration universelle des droits de l’homme a été proclamée par les Etats membres de l’ONU le 10 décembre 1948 . Voici son 1^er article (il y en a 30)

Article 1 : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de solidarité . 

 Depuis 1989, il existe une Déclaration des droits de l'enfant. Cette déclaration a été acceptée par l'Assemblée générale de l'ONU. C'est un texte composé de dix principes définissant les droits de l'enfant. Premier principe : le droit à l'égalité sans distinction ou discrimination fondées sur la race, la religion, l'origine ou le sexe.

 Ateliers  mis en place.

Atelier 1

Rédiger un article de journal : un faits divers

Atelier d’écriture.

Séance 1

Faire le parallèle avec la situation vécue par notre ami François.

Proposer l’article de journal relatant le vol.

Le lire et le commenter . Remettre les actions dans l’ordre.

Proposer d’autres faits divers.

Se les approprier au moyen d’une fiche lecture.

Séance 2 : Ecriture.

Travailler les articles qui font écho à notre analyse de la couverture . (un témoin ; un policier…) 

Vols de carburants et Vol d’argent dans un bus.

A partir du vocabulaire, faire un résumé succinct du délit.

Article 1 : déplorait, préjudice conséquent, dérobés, surveillance accrue, une « planque », interpellées, flagrant délit, nier .

Article 2 : Recette, témoin, indications,  perquisition

Voir comment s’organise le fait divers.

Une 1^ère phrase qui explique le préjudice

Ensuite les événements dans l’ordre chronologique

Enfin le rapport à la justice.

Ecrire un fait divers à partir de cette trame et en tenant compte du dessin et des indications de la  couverture. Il sera intéressant de le comparer avec le récit mis en place par l’auteur. 

LED

Prénom :                                                  Des articles de journaux

Au début de l’année le pauvre François s’est fait volé son vélo. On en a même parlé dans le journal .

Voici l’article .

Voici d’autres articles concernant des faits divers policiers trouvés dans le journal « La voix du Nord » 

Lis bien ces 4 articles et remplis le tableau questionnaire que tu colleras derrière cette fiche .

Atelier 2 .

Les pronoms dans le texte. Comprendre leur rôle pour bien lire.

Remplir ce tableau individuellement

Que représentent les mots en gras ; mets une croix dans les bonnes cases.

Contrôle :

Prénom : …………………….

Lis tout(e) seul(e) le dernier chapitre de notre livre «  On a volé mon vélo » d’Eric Simard , Pages 25à 30, et réponds à ces questions. Rédige des phrases de réponse.

1°) Selim est-il un bon footballeur ? (coche la bonne réponse).
 oui c     non  c

Justifie ta réponse. ………………………………………………………. ……

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

2°) De quel pays Selim est-il originaire ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

3°) Qu’est-il arrivé à son père ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

4°) Finalement, que se passe-t-il avec le vélo ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………………………..……………………………………………………………………………………

5°) Pourquoi M Gonzalez, le policier, est-il certain que  Selim n’est pas le voleur ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

6°) Pourquoi par deux fois Selim a-t-il empêché Kévin de dire la vérité ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

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