LA LITTERATURE AU CYCLE III


Aubagne la galère

Hector Hugo Les Mini Syros

Classe de CM1  M. Labruyère   Anzin Saint Aubin

1)     Connaître l’œuvre.

Titre : Aubagne la galère

Auteur : Hector Hugo          Illustrateur :  Antonin Louchard                       Editeur : Les mini Syros            

Genre littéraire : roman « social »

Justification du choix de l’œuvre.

Œuvre courte, idéale pour une lecture intégrale.

Une parodie de Victor Hugo.

Problèmes de société : la misère, la solidarité.

Résumé succinct  de l’œuvre. Un jeune garçon, Jean-Val, vit dans la misère. Il vole un croissant aux myrtille pour Fantine sa mère mais se fait prendre par l’horrible Thénardier , le pâtissier, aidé de Javert le chauffeur de taxi. Thénardier porte plainte et la situation semble désespérée . Heureusement le narrateur aidé de sa classe et de sa maîtresse, Mlle Myriel, va réussir à  sortir Jean-Val de ce mauvais pas. 

 

2)     Analyse afin d’en faire une lecture littéraire

Exploitations didactiques : Le narrateur est un personnage important de l’histoire. L’auteur et ses personnages : les rendre sympathiques, attachants ou antipathiques.  

Valeurs abordées : l’amitié, la solidarité. 

Réseau  mis en place : d’autres livres de la collection Souris Noire . Des extraits de « Les Misérables » de Victor Hugo. 

 

3)     Programmer le parcours de lecture.

 

Extraits.

Compétences et Objectifs principaux

Types de lecture

Activités, piste de travail

1

1ère de couverture + un extrait du chapitre 2

Situer les personnages ; trouver le héros

Lecture silencieuse et à voix haute.

Différentes façon de nommer les personnages : le pronom

2

 

Chapitre 1 et 2

Les personnages et leurs relations. Comprendre la situation.

 Parcours lecture à différencier  silencieuse ou avec l’aide du maître 

Questionnaire

+ bilan collectif (reformulation) 

3

Chapitre 3 

Comment créer des sentiments chez le lecteur : sympathie et antipathie

Lecture puzzle

Débat sur la forme : justifier  les stratégies

Ecriture : dialogue Thénardier Mlle Myriel

4

Chapitre 4

Les personnages : se venger du méchant.

Lecture du maître

Débat sur le fond :

Comprendre la stratégie des enfants

5

Chapitre 5

2 personnages haut en couleur : la maîtresse et Léopoldine 

Lecture oralisée

Théâtralisation : le dialogue.
Réflexion sur la fin du livre. Tout est bien qui finit bien ?

6

Le livre en entier

Mise en mémoire : la parodie

Lecture silencieuse

Lecture du maître.

Lire des extraits de « les Misérables »

7

Le livre en entier

Mise en mémoire en suscitant l’interprétation

Théâtraliser

Ecriture d’une scène de théâtre. Faire craquer Thénardier. 

 

Séance 1

 

Présentation du livre.

Le montrer en donner le titre et le nom de l’auteur.

Le titre : situer Aubagne ; réagir sur le mot galère, utiliser le dictionnaire et insister sur le langage courant.

L’auteur : à qui ce nom fait-il penser ?

 

Allons voir dans ce livre.

Je vais vous  en donner un extrait ; vous allez le lire et essayer de répondre à ces questions .

  1. Quels sont les personnages de cet extrait ?
  2. Où se passe cet  extrait ?
  3. Ce roman raconte l’histoire d’un voleur. Comment s’appelle-t-il ? 
  4. Avec qui est-il ami ?
  5. Quels personnages n’ont pas le beau rôle ? Pourquoi ? 

Laisser un temps d’appropriation et de rédaction d’un quart d’heure. Aller aider les lecteurs fragiles.

 

Débattre : Mise en commun de nos découvertes ;  montrer le rôle du narrateur : emploi du pronom Je ; dresser le portrait de Thénardier et de Javert.  Pourquoi paraissent-ils antipathiques ?

Lecture à voix haute du passage.

Travail individuel ( atelier de lecture : comment nommer les personnages ? ) tableau à remplir.


Séance 2

Situer les personnages , leurs relations. Comprendre la situation.

Donner à lire les chapitres 1 et 2 du livre.

Aider les lecteurs fragiles ( Yann, Justine, Franck, Christopher et Julie.  )

Gérer le temps : noter au tableau les questions suivantes.

 

Nous avons  découvert hier 4 personnages : Javert, Thénardier, Jean-Val et son ami le narrateur.

La lecture de ces 2 chapitres nous fait-elle découvrir d’autres personnages ? Lesquels ?

Nous donne-telle d’autres informations sur les personnages découverts hier? Si oui lesquelles ? Note ce qui te semble important pour l’histoire.  As-tu remarqué ces 2 petits détails…

A la suite de quoi Jean-Val et le narrateur sont-ils devenus amis ?

Le narrateur fait partie d’un club sportif. Quels sports  pratique-t-il ?

 

Débat ; ce qui est important pour l’histoire… Comment l’auteur va nous rendre attachant Jean-Val. Quels sentiments éprouve-ton à son égard ? Quels sont les traits de son caractère ?

On pourrait en trace écrite réaliser un tableau de personnages…


Séance 3

Faire le point .

Où en sommes-nous ?

Jean-Val est blessé. Il est à l’hôpital.

Nous allons lire le chapitre 3. Il est  en désordre. A vous de le reconstituer.

Une fois reconstitué, rechercher et noter ce qu’il y a de nouveau dans l’histoire. 

 

Débat : justifier la reconstitution. S’aider des lieux et de la chronologie.

La plainte : montrer la disproportion entre le vol et les conséquences…quelle conséquence pour nos sentiments de lecteurs envers les différents personnages clés de ce roman ?

Montrer les nouveaux personnages : Fantine, Myriel, Gervais, Malika ( que laisse sous-entendre ce prénom des relations entre les enfants de cette classe ?  )  

 

Lecture oralisée du passage.

Anticiper : Imaginer l’action envisagée par les enfants ?

Coller la bonne reconstitution.

 

Zone de Texte: Imagine le dialogue entre Mlle Myriel et M Thénardier dans le magasin. 
 

 

Activité d’écriture.

 

ATELIER 1.

Mlle Myriel a dit : « J'y vais mais ça va être dur. ». Elle st entrée dans la pâtisserie.

Elle est ressortie un peu pâle. Thénardier sur le trottoir lui criait :

« Gamin ou pas, c'est un voleur et avec une institutrice comme vous ce n'est pas étonnant. Elle est belle la jeunesse... » . Mademoiselle Myriel est arrivée près de nous. L'autre criait toujours. Elle avait les lèvres très serrées. Je ne l'avais jamais vue comme cela. Elle a dit :

    Quel sale bonhomme. Allez on s'en va.

 

ATELIER 2

Quand tout a été au point, on a tous juré de garder le secret et que ce serait « la victoire ou la mort » comme dans le feuilleton à la télé. Et on est passés à l'action.

 

Imagine le plan des enfants.


Séance 4

Le chapitre 4.

Lire nos productions ( Séance 3)
Lecture magistrale.

Lire le chapitre 4 . S’arrêter au portrait de Léopoldine.

Qu’avons nous compris ?  l’action et les personnages qui rentrent en jeu.

« Faire craquer Thénardier ». …

Avez-vous compris comment les enfants vont s’y prendre ?

S’interroger sur les intentions de l’auteur : pourquoi fait-il intervenir toute la classe ?

Un nouveau personnage  : Léopoldine…

Donner le portrait. Le lire. Quel sentiment suscite-t-il chez le lecteur ? Montrer qu’on a très peu de détails physiques. Le portrait est bâti surtout avec des actions ( à travailler en Grammaire et en Conjugaison)

Notre carte maîtresse, c'est Léopoldine. C'est une terreur Léopoldine. Elle n'est pas très grande. Elle sourit très gentiment. Elle a l'air très doux et sait faire des phrases compliquées. Mais surtout elle n'a peur de rien ; rien ne la démonte ; à chaque rentrée il y a toujours un nouveau pour vouloir l'embêter car elle n'est pas très costaud. Et ça se passe toujours pareil. Plus le garçon l'asticote et plus Léopoldine répond avec des phrases tranquilles et elle parle de plus en plus fort mais sans s'énerver et sans dire de gros mots et avec tellement d'assurance que l'autre finit toujours par se dire qu'elle doit faire du karaté ou quelque chose comme ça pour le prendre sur ce ton, et il finit par s'en aller piteux sous l'œil des maîtresses qui surveillent mine de rien et s'amusent bien. C'est un cas Léopoldine.

 


Séance 5
La  fin.
Oralement : Imaginer ce qui va se passer .

Donner le chapitre 5 ; expliquer ce que l’on va faire : lecture oralisée. Donc…

Découverte individuelle.

Distribution des rôles et … Lire

Un mot sur la fin, le caractère de la maîtresse.

Réagir sur cette question : Est-ce que le livre finit bien pour Jean-Val ?

 


Séance 6 :

La parodie.

Remplir la grille des personnages. Travail individuel.

Corriger immédiatement et donner aux enfants le descriptif des personnages des « Misérables. »

Raconter succinctement :

Conclure sur l’idée de parodie.

On pourrait imaginer un travail d’écriture à partir de cette idée.

Ex : Le petit Chaperon vert


Séance 7
Présenter le projet : Jouer une scène devant les enfants de CE1.

 

Reprendre la scène «  Léopoldine à la pâtisserie ».

Léopoldine, Thénardier, Mlle Myriel et les clients.
L’enrichir avec l’épisode Marie, Claire et la vieille dame.

Pour que les spectateurs comprennent la scène, faire sentir le besoin de la ressituer dans l’histoire complète. D’où la nécessité d’écrire un résumé succinct de l’histoire ( avant notre saynète) qui sera lu par un narrateur.

2 situations d’écriture

Ecrire les dialogues de la saynète ( utiliser le livre et des exemples de pièce comme aide à l’écriture)

Ecrire l’intervention du narrateur .


LED

Prénom : ……………..

Lis bien ce passage du livre AUBAGNE LA GALERE de Hector Hugo.

 

Et puis ça a été le drame : il arrivait à côté d’une grosse voiture noire – un taxi « Javert » il n’y a qu’eux à Aubagne - et j’ai tout vu : le chauffeur de taxi a fait exprès d’ouvrir sa portière de toutes ses forces, Jean-Val l’a reçue en pleine figure, il a crié et est tombé en arrière en se cognant sur un parcomètre ; il ne bougeait plus, le bras droit coincé sous lui.

Je me suis mis à courir. J’ai écarté les gens qui s’étaient amassés autour de lui : il avait du sang qui coulait sur la figure.
Thénardier répétait comme un fou :

   C’est bien fait, petite crapule, c’est bien fait.

Le chauffeur de taxi, c’était encore plus terrible, disait d’une voix froide :

   Il ira en prison, c’est la loi.

J’aurais voulu les assommer. J’étais à genoux à côté de Jean-Val. J’ai voulu l’aider à se relever mais quelqu’un a dit :

   Non , ne le bougez pas, on ne sait jamais, ça peut être grave.

Là, ça a été plus fort que moi, je me suis mis à pleurer.
Et puis l’ambulance est arrivée en même temps que la police.

LED

Prénom : ……………..

Lis bien ce passage du livre AUBAGNE LA GALERE de Hector Hugo.

 

Et puis ça a été le drame : il arrivait à côté d’une grosse voiture noire – un taxi « Javert » il n’y a qu’eux à Aubagne - et j’ai tout vu : le chauffeur de taxi a fait exprès d’ouvrir sa portière de toutes ses forces, Jean-Val l’a reçue en pleine figure, il a crié et est tombé en arrière en se cognant sur un parcomètre ; il ne bougeait plus, le bras droit coincé sous lui.

Je me suis mis à courir. J’ai écarté les gens qui s’étaient amassés autour de lui : il avait du sang qui coulait sur la figure.
Thénardier répétait comme un fou :

   C’est bien fait, petite crapule, c’est bien fait.

Le chauffeur de taxi, c’était encore plus terrible, disait d’une voix froide :

   Il ira en prison, c’est la loi.

J’aurais voulu les assommer. J’étais à genoux à côté de Jean-Val. J’ai voulu l’aider à se relever mais quelqu’un a dit :

   Non , ne le bougez pas, on ne sait jamais, ça peut être grave.

Là, ça a été plus fort que moi, je me suis mis à pleurer.
Et puis l’ambulance est arrivée en même temps que la police.

 

Que représentent les mots en gras ?  Mets une croix dans les bonnes cases.

 

Javert

Thénardier

Jean-Val

Le narrateur

La portière

Les gens

Il dans : il arrivait à

 

 

 

 

 

 

L’ dans : Jean-Val l’a reçue

 

 

 

 

 

 

Je dans :Je me suis mis à courir

 

 

 

 

 

 

Lui dans : autour de lui 

 

 

 

 

 

 

petite crapule

 

 

 

 

 

 

Le chauffeur

 

 

 

 

 

 

Les dans : les assommer

 

 

 

 

 

 

L’ dans : J’ai voulu l’aider

 

 

 

 

 

 

Moi dans : plus fort que moi

 

 

 

 

 

 

 

Que représentent les mots en gras ?  Mets une croix dans les bonnes cases.

 

Javert

Thénardier

Jean-Val

Le narrateur

La portière

Les gens

Il dans : il arrivait à

 

 

 

 

 

 

L’ dans : Jean-Val l’a reçue

 

 

 

 

 

 

Je dans :Je me suis mis à courir

 

 

 

 

 

 

Lui dans : autour de lui 

 

 

 

 

 

 

petite crapule

 

 

 

 

 

 

Le chauffeur

 

 

 

 

 

 

Les dans : les assommer

 

 

 

 

 

 

L’ dans : J’ai voulu l’aider

 

 

 

 

 

 

Moi dans : plus fort que moi

 

 

 

 

 

 

 

Que représentent les mots en gras ?  Mets une croix dans les bonnes cases.

 

Javert

Thénardier

Jean-Val

Le narrateur

La portière

Les gens

Il dans : il arrivait à

 

 

 

 

 

 

L’ dans : Jean-Val l’a reçue

 

 

 

 

 

 

Je dans :Je me suis mis à courir

 

 

 

 

 

 

Lui dans : autour de lui 

 

 

 

 

 

 

petite crapule

 

 

 

 

 

 

Le chauffeur

 

 

 

 

 

 

Les dans : les assommer

 

 

 

 

 

 

L’ dans : J’ai voulu l’aider

 

 

 

 

 

 

Moi dans : plus fort que moi

 

 

 

 

 

 

 

CHAPITRE 3

Le lendemain matin, je ne suis pas allé à l'école car j'avais fait des cauchemars toute la nuit. L'après-midi, je suis allé à l'hôpital voir Jean-Val.

 

On s'est retrouvés dans le square et on s'est mis dans un coin discret en faisant attention que le père Fauchelevent, le gardien, ne passe pas trop près. Comment obliger les Thénardier à retirer cette maudite plainte ? Comment les faire craquer ? « Craquer », c'est ce mot-là qui nous a donné des idées et de fil en aiguille ça a fini par faire un bon plan. Ça a été un peu dur pour se mettre d'accord parce que tout le monde voulait tout faire, mais on y est arrivés. Quand tout a été au point, on a tous juré de garder le secret et que ce serait « la victoire ou la mort » comme dans le feuilleton à la télé. Et on est passés à l'action.

 

Les croissants à la myrtille, ça faisait longtemps qu'il voulait lui en ramener mais vraiment, à acheter, ils sont trop chers. Il avait l'air assez abattu alors je n'ai pas osé le disputer de ne m'avoir rien dit. Il a ajouté qu'avec une histoire comme ça, dans Aubagne, ça allait  être impossible pour sa mère de trouver du travail car les Thénardier ont déposé une plainte à la police : tout le monde va le savoir et en plus sa mère va avoir des amendes à payer à cause de lui.

 

En rentrant j'ai croisé des copains de la classe. Ils venaient aux nouvelles. Et c'était pour la plainte à la police : ils le savaient par mademoiselle Myriel. C'est notre institutrice : c'est la plus gentille qu'on ait jamais eue, elle a une de ces patiences, tout le monde l'adore. On était tous en rogne : peut-être que ce n'était pas très bien de voler deux croissants, mais un bras cassé c'était déjà une sacrée punition, et en plus, Jean-Val était vraiment malheureux, alors faire une pareille histoire pour deux croissants, c'était beaucoup, et la plainte à la police là c'était franchement dégueulasse.

 

Elle a dit : « J'y vais mais ça va être dur. » On l'a suivie de loin et on est restés derrière le kiosque à journaux pendant qu'elle rentrait dans la pâtisserie. On n'a pas attendu longtemps : au bout de deux minutes, il y a eu des éclats de voix et elle est ressortie un peu pâle. Thénardier sur le trottoir lui criait :

« Gamin ou pas, c'est un voleur et avec une institutrice comme vous ce n'est pas étonnant. Elle est belle la jeunesse... » . Mademoiselle Myriel est arrivée près de nous. L'autre criait toujours. Elle avait les lèvres très serrées. Je ne l'avais jamais vue comme cela. Elle a dit :

— Quel sale bonhomme. Allez on s'en va.

 

Sa mère était là, elle avait les yeux tout rouges ; je l'ai embrassée et j'ai dit bonjour à Jean-Val, en faisant attention car il avait tout le bras droit dans le plâtre. Il était plutôt pâle. Sa mère a dit :

— Il faut que je m'en aille, je vais être en retard pour pointer à l'agence ; je reviendrai en fin de journée.

 

On a cherché ce qu'on pouvait faire. Gervais voulait qu'on décide de ne plus rien acheter chez les Thénardier, une grève des croissants en quelque sorte, pour les faire changer d'avis mais Malika dont le frère a été apprenti l'an dernier chez les Thénardier lui a dit que ça ne se verrait même pas tellement ils vendent de gâteaux par jour. On a conclu qu'il n'y avait que mademoiselle Myriel qui pouvait faire quelque chose. Le lendemain, mercredi, il n'y a pas d'école donc on est allés chez elle : on avait prévenu tous les autres de la classe ; elle était un peu surprise de nous voir mais on lui a expliqué.

 

On est restés tous les deux et il m'a expliqué : les croissants à la myrtille, c'était pour faire une surprise à sa mère pour sa fête : elle s'appelle Fantine et c'est un prénom qui n'est pas dans le calendrier des PTT, alors personne n'y pense jamais et lui, il la fête quand elle ne s'y attend pas.

 

5

 

Quand Léopoldine est entrée il y avait bien vingt-cinq personnes dans le magasin. Elle a fait le tour du comptoir. Elle est arrivée tout près de Thénardier et doucement en le regardant droit dans les yeux, elle lui a dit :

— Je suis une amie de Jean-Val et vous êtes un beau dégueulasse.

Thénardier a hésité une seconde puis il a éclaté :

— Dis donc, petite conne ! en levant la main pour la gifler.

Il s'est fait un grand silence dans la boutique et Léopoldine d'un air réprobateur a dit :

— Oh, monsieur Thénardier, est-ce qu'on parle comme cela ?

—Mais elle se fout de moi, a crié Thénardier.

Le silence s'est fait encore plus pesant. Tous les clients fixaient le pâtissier hors de lui.

— Arrêtez de me regarder tous comme ça, d'abord. Ils vont me rendre fou ces gosses.

— Ne vous énervez pas, monsieur Thénardier, a fait Léopoldine très digne, je m'en vais.

Et elle est sortie et tous les clients sont sortis à sa suite, outrés, laissant le pâtissier irascible seul dans sa boutique. Nous, on n'était pas loin pour prêter main forte à Léopoldine, et c'est là qu'on a vu mademoiselle Myriel entrer à son tour. Ça, ça n'était pas prévu. Elle a dit à Thénardier :

— Vous devriez retirer votre plainte.

— Pourquoi ?

— Parce que je vais ce soir chez mon cousin.

— Et qui est votre cousin ?

— C'est monsieur Enjolras, le contrôleur du fisc, celui qui s'occupe des employeurs qui prennent des apprentis sans les déclarer. Thénardier a ouvert la bouche mais ça a juste fait un grondement et il a fini par dire :

— Des démons, ce sont des démons et vous encore pire. C'est bon je vais retirer cette plainte. J'en ai marre.

—Ah, comme c'est bien monsieur Thénardier !

Et mademoiselle Myriel, avant qu'il ait compris, lui a pris la main et l'a serrée. Thénardier est tombé assis sur sa chaise comme si ça achevait de le déboussoler et nous, nous sommes partis. Le lendemain à l'école, on était encore très excités, mais quand même très contents. Nicolas qui était à côté de moi m'a dit :

— S'il avait maintenu sa plainte, ça aurait été assez dégueu.

Mais la maîtresse a entendu. Elle a demandé :

— Qui est-ce qui vient de dire dégueu ?

Et avant qu'on ait le temps de répondre, elle a dit :

—Punition. Vous êtes vingt-cinq. Vous me copierez vingt-cinq fois : je ne dois pas prononcer les mots à moitié. Ça fait une fois chacun.

Alors je lui ai fait remarquer :

— On est que vingt-quatre. Jean-Val n'est pas encore rentré.

—Ça ne fait rien, a dit mademoiselle Myriel, il écrira ça aussi quand il reviendra. Et elle avait son air sérieux. Sauf le coin des yeux un peu plissé.

 

Le nom du personnage

Son rôle

 

Les personnages du livre de Victor Hugo :

Les misérables.

 

Le héros

 

Jean Valjean, c’est le nom du héros du livre . C’est un ancien bagnard de Toulon à qui il arrive de très nombreuses aventures

 

La maman du héros

 

C’est la mère de Cosette. Cosette est orpheline.  Jean Valjean la recueille et la considère comme sa fille.

 

Le taxi

 

Javert, c’est un policier …méchant. Pendant tout le livre, il poursuit Jean Valjean.

 

Le pâtissier

 

Thénardier , c’est un aubergiste . Cosette travaille chez lui. Il la traite de façon odieuse. Heureusement, Jean Valjean réussit à la sortir de cet enfer. 

 

Le nom de la pâtisserie

 

M Madeleine, c’est le nom que prendra Jean Valjean pour faire oublier son passé de bagnard.

 

La maîtresse

 

M Myriel, c’est le nom d’un évêque d’une bonté exceptionnelle. Il va aider Jean Valjean à sa sortie de bagne.

 

L’enfant à la pièce au Carambar

 

Petit Gervais, c’est un enfant à qui Jean Valjean va faire beaucoup de peine… Je vais te raconter son histoire

 

Le gardien du square

 

Le père Fauchelevent, c’est un personnage dont Jean Valjean va sauver la vie et qui deviendra jardinier dans l’institution où est placée Cosette.

 

Le cousin de la maîtresse

 

Enjolras, c’est un révolutionnaire . Il va sauver Marius , le fiancé de Cosette. 

 

La « carte maîtresse »

 

Ces deux noms ne sont pas des personnages de fiction.

Léopoldine, c’est la fille de Victor Hugo.

Mme Drouet était une amie très chère de l’auteur

 

La policière